Diffusion Sélective de l'Information
Du 30 décembre au 5 janvier 2020


Veille Technologique
Tunisie: Villes et communautés durables
«... Les villes tunisiennes sont appelées à jouer un rôle crucial qui exige plus que jamais une vision claire de leur devenir et une approche permettant de concilier les impératifs économiques, écologiques, urbanistiques et sociaux et assurant une meilleure maîtrise collective du développement urbain. Pour valoriser les potentialités nouvelles qui s’offrent aux villes tunisiennes, aux collectivités locales et aux conseils municipaux, tout en minimisant les risques de fracture sociale et de disparités spatiales, le besoin de nouvelles méthodes de gouvernance des villes se fait sentir, à la croisée des champs de l’économie, du social et de l’environnement. La Tunisie a bénéficié de l’appui du Systèmes de Nations-Unies UNH Habitat et elle a été retenue comme pays pilote parmi quatre pays pour définir les indicateurs de suivi de l’ODD 11...
Réduire le nombre de personnes tuées par les catastrophes
La Tunisie a entamé l’élaboration d’une stratégie nationale pour réduire les risques de catastrophe outre la création d’un fonds d’indemnisation des dégâts dus aux catastrophes ainsi que le renforcement des capacités et des équipements pour protéger les villes des catastrophes naturelles. Des stratégies locales ont été aussi, mises en œuvre à Gabès, Mateur, Siliana, Kasserine et Boussalem. En outre, un programme sur les villes durables, qui comporte les exigences et les mécanismes de lutte contre les catastrophes, a été élaboré. Pour minimiser les dégâts en cas des catastrophes, les actions tracées sont :
(i) le renforcement des capacités opérationnel des autorités et collectivités locales,
(ii) la systématisation d’une gestion efficace d’information et connaissance sur les risques de catastrophe,
(iii) la promotion d’une culture de risque : Information préventive, Education, Formation, sensibilisation et
(iv) le lancement d’une étude de stratégique sur les risques des inondations pour définir les zones à risque d’inondation, les zones d’intervention prioritaires ainsi que l’impact des changements climatiques...
Réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant et assurer l’accès à des espaces verts et espaces verts et des espaces publics sûrs
L’article 109 du Code des Collectivités Locales (CCL) de 2018 stipule que les projets de l’économie verte et les énergies renouvelables sont considérés comme prioritaires et bénéficient de l’appui des collectivités locales. De même, le conseil de la collectivité locale s’emploie à encourager les entreprises à investir dans les projets de l’économie verte et des énergies renouvelables. Les conseils municipaux sont quant à eux chargés de créer et gérer les services publics locaux notamment:
(i) l’aménagement des jardins, sites et espaces verts, l’embellissement de la ville et la suppression des sources de pollution108 de la voie publique,
(ii) la collecte des ordures ménagères ou assimilées au sens de la loi 2016-30 du 5 avril 2016, leur tri et leur transport aux décharges contrôlées, et
(iii) le contrôle sanitaire et la prévention en matière d’hygiène, de propreté, de protection de l’environnement ainsi que la prise des règlements généraux s’y rapportant. Ils soutiennent aussi toutes les actions relatives à l’animation de la vie sociale, culturelle, sportive et environnementale au sein de la commune, soit directement par les services municipaux, soit par l’intermédiaire des organisations et associations dont l’activité concerne les secteurs susvisés...
D’autres initiatives récentes, portant sur la qualité de l’air, ont été mises en place telles que:
(i) L’arrêté conjoint du 18 mai 2018 du ministre des affaires locales et de l’environnement et du ministre de la santé fixant le nombre de population pour les agglomérations urbaines qui nécessitent l’élaboration des plans de conservation de la qualité de l’air ;
(ii) Le décret gouvernemental n° 2018-447 du 18 mai 2018, fixant les valeurs limites et les seuils d’alerte de la qualité de l’air ambiant ;
(iii) Le décret gouvernemental n° 2018-448 du 18 mai 2018 portant création d’un réseau national de surveillance de la qualité de l’air, fixant le mode de son fonctionnement et les modalités de connexion à ce réseau et son utilisation;
Planification locale et tentatives de localisation des ODD
Les instruments classiques de planification territoriale et de gestion municipale se sont avérés incapables de répondre à l’ensemble des enjeux, contraintes et attentes des citoyens. Des approches novatrices, plus adaptées, sont expérimentées. C’est dans ce cadre que s’inscrit le «Plan de Développement Local (PDL)», qui, désormais, constitue le cadre de référence multi acteurs de planification des villes. C’est dans cette perspective que le projet de «Renforcement et diffusion des initiatives de planification urbaine stratégique» a été mis en place. Le projet a ciblée neuf villes pilotes: Béja, Gabès, Jendouba, Kairouan, Médenine, Monastir, Sidi Bouzid, La Soukra et Tataouine. Ce projet vise trois principaux objectifs:
1- Promouvoir une approche territoriale intégrée du développement durable des villes, multi acteurs et multi secteurs, pour assurer la visibilité de la contribution de ces villes à l’agenda 2030,
2- Renforcer les capacités des acteurs locaux en matière de dialogue, de coordination et de synergie afin de jouer un rôle actif dans la prise de décision.
3- Mettre l’accent sur la participation inclusive de tous les acteurs et leur autonomisation, notamment les jeunes, les femmes ainsi que les représentants des groupes vulnérables dans les processus de participation,
4- Capitaliser cette expérience de planification stratégique au niveau local (SDV) afin qu’elle puisse servir aux autres communes intéressées.
Le projet comprend trois composantes. La première consiste à appuyer les autorités locales des villes pilotes, représentatives du territoire tunisien, pour élaborer, selon une démarche participative, leurs stratégies de villes incluant une vision de développement partagée ainsi que les axes stratégiques prioritaires pour son développement et un plan d’action. La seconde composante vise à créer et renforcer les capacités des parties prenantes en planification urbaine stratégique. Un réseau des villes pour l’échange d’expériences sera créé et appuyé. La troisième composante concerne la pérennisation et la réplication de l’expérience.
Synérgies et liens avec les autres ODD
Bénéficiant de sa participation à l’initiative de réalisation de l’ODD11 relatif aux villes, la Tunisie poursuit ses efforts pour satisfaire aux exigences de la ville durable tout en adoptant une approche participative ...»- Cliquez ici


La Tunisie à l’horizon 2030: Villes durables, quels enjeux?
«... Mieux exploiter les ressources naturelles des villes, leurs énergies renouvelables, aménager des espaces verts, rapprocher les services des usagers, promouvoir les nouvelles technologies, à même de moderniser le transport public et les services bancaires numériques. Tout cela pour pouvoir tracer les contours de la ville de demain. Un enjeu d’avenir qui se réalise d’une manière progressive. C’est ce que prévoient les preneurs de décision.
Nos villes sont-elles prêtes à devenir durables ? Oui, mais à la seule condition qu’elles puissent relever doublement le défi du développement et de l’environnement, dans un contexte social et économique prospère et productif. Cela paraît très utile si les générations actuelles et futures auront à en profiter équitablement. Autant dire, ont-elles les moyens de leur vie et survie ? Leur idéalisation, en quelque sorte ! Un tel projet est encore en gestation. Il a été, le 7 novembre, sujet à réflexion sur l’accès des villes tunisiennes au statut de villes durables. Ainsi, architectes, paysagistes, urbanistes, écologistes et même la société civile s’invitent à ce débat, initié par le ministère de l’Environnement et des Affaires locales. Avec pour objectif de faire de la localité, de la région, de toute la Tunisie, un milieu où il fait bon vivre. Cela va de pair avec les ODD tels que figurés sur l’agenda de l’ONU à l’orée 2030.
Toutefois, tout projet est soumis à une étude de faisabilité. Dans le cas d’espèce, un plan d’aménagement ne suffit pas à lui seul. Même un schéma directeur au concret ne pourrait aboutir à la durabilité...
Les pluies diluviennes par leur intensité et fréquence ont mis à nu une infrastructure de piètre qualité : routes et chaussées crevassées, conduites d’eaux pluviales vétustes et non conformes aux normes, moyens financiers et matériels assez limités, ressources humaines majoritairement non qualifiées, administration lourde... Ceci étant, nos villes sont encore loin d’être durables. Nos planificateurs gestionnaires de l’espace ne sont guère visionnaires. Leurs ouvrages et chantiers à ciel ouvert, si défectueux qu’ils soient, étant souvent remis en cause...
Aujourd’hui, la situation telle que nous la vivons ne peut plus attendre. Penser à des villes durables, c’est bien, les mettre sur les rails, c’est encore mieux. L’atelier de réflexion, en présence de M. Mokhtar Hammami, ministre de l’Environnement et des Affaires locales, et ses collaborateurs, était, alors, un avant-goût d’un « programme national des villes durables en Tunisie ». Il fait, actuellement, l’objet d’une étude qui vient de révéler, en partie, ses secrets. Elle est à sa toute première phase dont les résultats ont été présentés, dressant un diagnostic complet. D’ailleurs, personne ne nie l’image ternie de nos régions et la précarité de leurs prestations locales. Qu’il s’agisse de nos hôpitaux, de nos écoles, de l’administration, de l’infrastructure de base, des ressources naturelles, de l’environnement et bien d’autres services, le citoyen a du mal à y avoir accès. Le débat a été axé sur les indicateurs du développement comme condition sine qua non pour des villes durables.
Outputs retenus
Repenser le modèle social et économique propre à chaque région, en tenant compte de bons plans d’aménagement territorial, s’avère aussi de mise. Ce faisant, la première phase de l’étude-objet de l’atelier repose sur quatre axes fondateurs de la ville durable, en rapport avec la protection de l’environnement, la promotion sociale, l’organisation spatiale et le développement économique, ainsi que la « gouvernance et l’organisation institutionnelle.
Ce travail des groupes choisis a débouché sur des outputs retenus dans un rapport de synthèse de la 1ère phase. Accéder au statut des villes durables est tributaire d’une conscience politique à œuvrer dans ce sens. Il y a, là, intérêt à changer de modèles d’aménagement, à même d’améliorer les prestations fournies aux citoyens, créer des grands projets d’infrastructure et d’équipement, en toute cohérence avec les besoins des populations et leur répartition géographique. Il est aussi question d’élaborer de nouveaux plans communaux, renforcer la décentralisation territoriale et mettre en place des systèmes de gouvernance locale. Mieux exploiter les ressources naturelles des villes, de leurs énergies renouvelables, aménager des espaces verts, rapprocher les services des usagers, promouvoir les nouvelles technologies, à même de moderniser le transport public et les services bancaires numériques. Tout cela et bien d’autres pour pouvoir tracer les contours des villes de demain. Un enjeu d’avenir qui se réalise d’une manière progressive, ainsi prévoient les preneurs de décision ...»- Cliquez ici


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