Alertes Environnementales
Le 31 juillet 2019
• La Tunisie confirme l’apparition d’une maladie dans ses oranges, d’où une alerte en Europe
Par Amina Mkada «... L’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) a émis une alerte, suite à la confirmation officielle de la Tunisie qu’un champignon a attaqué ses oranges à Beni Khalled, Bouargoub et Menzel Bouzelfa. Le champignon, dénommé Phyllostica citricarpa est responsable de la maladie des tâches noires des agrumes. Les autorités françaises l’ont découvert en interceptant 7 cargaisons d’oranges en provenance de Tunisie, avec la présence de ce champignon. L’origine de cette épidémie est inconnue, mais on soupçonne que du matériel végétal infecté ait été illégalement introduit dans cette zone (l’importation d’agrumes pour la plantation est interdite en Tunisie). Les inondations enregistrées au Cap Bon en septembre 2018 auraient également facilité la propagation du champignon. A cet effet, les autorités tunisiennes, qui ont confirmé la présence de ce champignon dans nos fruits, ont élaboré un plan stratégique triennal pour maintenir et contrôler le champignon, notamment par des méthodes culturales et chimiques sur une superficie de 10.000 ha d’un montant de 1,7 millions d’euros (5,455 MDT environ). Côté espagnol, rapporte Phytoma, le Comité de gestion des agrumes (CGC), une association des principaux exportateurs privés, a demandé à la Commission européenne d’inclure ce champignon dans la liste des organismes de quarantaine prioritaires, compte tenu de la gravité de son impact économique, social et environnemental ...» Cliquez ici
• Réchauffement climatique en Tunisie : Plages et ressources maritimes menacées !
«... Tourisme et pêche représentent deux activités économiques des plus dynamiques en Tunisie. Or, ces deux secteurs risquent d’être grandement affectés, dans quelques années, par des troubles environnementaux et climatiques impactant le littoral. La montée de la température de l’air et de l’eau bouleverse l’écosystème aquatique et la répartition des espèces. Selon les estimations officielles du ministère de l’Environnement, certaines parties du littoral à Kerkennah, Djerba et au golfe de Hammamet risquent d’être englouties sous l’effet de la montée de l’eau de mer conjuguée à la hausse de sa température. Ainsi, dans quelques décennies, 4500 hectares du golf de Hammamet comme des îles de Kerkennah (soit 30% de la surface de l’île) seraient submergés par la mer. 3400 hectares de l’île de Djerba connaîtraient le même sort. Et ce ne sont que les premiers d’une longue liste de zones exposées au péril de l’érosion avec des risques de salinisation et de submersion.
« Il a été démontré qu’en cas d’augmentation globale de la température moyenne de 2°C, cette région, à laquelle appartient la Tunisie, subirait un réchauffement de 1°C à 3°C. Ce réchauffement serait plus prononcé dans la zone continentale que côtière et prendra place pendant la saison estivale, essentiellement, sous forme de vagues de chaleur surtout dans le sud de la Méditerranée », avance le rapport dudit ministère intitulé « Evaluation de la vulnérabilité, des impacts du changement climatique et des mesures d’adaptation en Tunisie » à l’horizon 2020-2050. Outre les vagues de chaleur, les inondations ou la sécheresse, la Tunisie fait face à la hausse du niveau de la mer qui atteindrait 50 cm d’ici la fin de ce siècle, selon le ministère de l’Environnement. Les quatre zones dont les plages sont les plus exposées ? Le golfe de Hammamet (40% des plages), Tunis (30% des plages), Kerkennah (14% des plages) et Djerba (24% des plages), selon le rapport évoqué. Le processus est enclenché et la menace est déjà palpable : 127 km des plages ont déjà subi une érosion. Le retrait du rivage est estimé entre 0,5 et 1,5m/an. Ce taux peut atteindre une valeur extrême de 5 m/an dans certaines zones fragilisées par toutes sortes de constructions. Ghar el Melh (Bizerte), Djerba Aghir (Médenine), Soliman (Nabeul) et Ezzahra (Ben Arous) sont résolument touchés par ce phénomène. Le document officiel du ministère de l’Environnement avance le chiffre de 40% des plages et des côtes basses estimées « de moyennement vulnérables à très vulnérables » ...»- Cliquez ici
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